Flashback: I Miss You My Little Angel (one shot)

Jeu 3 Fév 2022 - 10:15

Flashback: I Miss You My Little Angel

One Shot

Le 11 octobre 2038:

Voici le jour de l'année que je détestais le plus, celui qui marquait l'anniversaire du décès de Cole. Cette fameuse date qui m'a arraché le cœur et qui m'a plongé dans une profonde tristesse et d'une grosse colère. Ce jour ou la vie lui a été arraché. Je roulais en direction du cimetière de Detroit, un fond sonore triste et funèbre sonnait dans ma voiture. J'avais cette boule dans la gorge qui ne cessait d'augmenter au fur et mesure que j'approchais du cimetière. Ce mal-être au plus profond de moi refaisait surface. Le temps était nuageux, mais je portais mes lunettes de soleil, pour cacher la misère qui s'y cachait dessous.

J'étais arrivé au cimetière et je sortis de la voiture. Je n'avais pas acheté des géraniums comme la dernière fois, mais des chrysanthèmes. Je me dirigeais vers la tombe de mon fils et déposais la gerbe de fleurs. La tombe n'avait pas l'ombre d'une poussière. Elle était propre. Je m'assis face à la tombe.

« Bonjour mon fils, j'espère que tu vas bien ? Que puis-je bien te dire aujourd'hui ? Rien n'a vraiment changé. La ville reste toujours la même, j'exerce toujours le même métier, je suis sur la même enquête depuis un moment. La routine en quelques sortes. Sumo va toujours bien, il est toujours autant chatoyé, bichonné et gâté. Il me maintient quelque part en vie, il me permet parfois d'avoir la tête hors de l'eau.»

Je contemplais la tombe, mon timbre de voix commençait à me trahir. La boule dans ma gorge était plus grande et les larmes n'étaient pas loin. Je continuais de parler à a tombe, un sourire nerveux se dessinant sur mon visage :

«Tu sais... J'aurais aimé que tu sois là. J'aurais pu faire plein de chose avec toi, on aurait pu partir à l'aventure, j'aurais pu te faire le tour de la brigade, t'emmener faire un tour avec ma voiture de police. »

Une larme roula sur ma joue, suivit d'une autre et ainsi de suite. Moi qui ne pleurais pratiquement jamais, voilà que je mettais à pleurer. Je craquais, la douleur était trop forte et je ne la supportais pas. Intérieurement, j'étais un homme mort, qui tentait de survivre :

« Oh Cole comme si tu savais comme tu me manques. Il ne se passe pas un jour sans que je ne pense à toi. Si seulement j'avais pu prendre ta place, crois moi, je l'aurais fait. J'aurais donné n'importe quoi pour te sauver, pour que tu puisses vivre. Tu étais tellement jeune, beaucoup trop jeune. Je m'en veux tellement de t'avoir proposé cette sortie. »

J'éclatais en sanglots, c'était tellement trop pour moi. J'étais sous l'emprise de la culpabilité et cette culpabilité pouvait me hanter nuit et jour, parfois en étant en proie à des cauchemars. Je ne savais pas s'il y avait des gens dans le cimetière, mais peu importe, j'avais le droit de craquer, de pleurer et d'avoir un moment de faiblesse. Parce que oui, j'étais un humain tout simplement et que oui, même le minable lieutenant Hank Anderson pouvait pleurer.

« Cole, je te fais la promesse que je me vengerais, les Androids ne s'en sortiront pas comme ça. Ils payeront pour le mal qu'ils m'ont fait et pour t'avoir ôté la vie. Ils n'avaient en aucun cas le droit de te tuer. »

Je me relevais, essuyais mes larmes. J'embrassai ma main, et c'est avec cette main-là que je posais sur la pierre tombale, précisément sur les lettres ou étais inscrit ton nom et prénom :

« Mon petit ange, je t'ai toujours aimé, mais sache une chose. Je t'aime et je t'aimerais pour toujours. À jamais tu resteras dans mon cœur.»

Cole était ma cher et mon sang, même la mort ne pouvait pas enlever l'amour que j'éprouvais en tant que père, envers mon fils. Il était gravé et encré en moi pour toujours.

CODAGE PAR AMATIS